Bio

Impossible de recenser l’intégralité des activités d’Arnaud Le Gouëfflec au cours des trois dernières décennies : refusant avec constance de cocher les cases et de correspondre à ce qu’on attend d’un chanteur ou d’un romancier, et cultivant sa liberté, il s’est aventuré à la fois dans la chanson, le roman et le scénario de bande dessinée, collaborant avec de multiples oiseaux rares, et prouvant que les cloisons artistiques n’ont plus de raison d’être depuis qu’on est sortis du XIXème siècle.

« D’Arnaud Le Gouëfflec on est devenu immensément fou, dévot, grenouille de son bénitier. En l’espace d’une multitude d’albums, en faux solo ou en vrai collectif, le breton est devenu une voix qui compte, qui accompagne, qui obsède. »
JD Beauvallet, LES INROCKS

Auteur de chansons fasciné autant par Daniel Johnston que Charles Trénet, Brigitte Fontaine que Jonathan Richman, Sun Ra que Joanna Brouk, il a déjà vécu plusieurs vies, des premières cassettes préhistoriques enregistrées sur un 4 pistes à cassette au mitan des années 90 à l’aventure du Petit fossoyeur, groupe de rock finistérien qui écuma les scènes avec un certain sens du rock’n’roll, de l’Orchestre préhistorique, collectif à géométrie variable qui l’accompagna dans les années 2000 à la rencontre avec John Trap, autre apache breton avec qui il publiera de multiples albums, collaborant ponctuellement avec des personnalités aussi hautes en couleur que Eugene Chadbourne, Jad Fair, le chanteur brestois Manu Lann-Huel, Noël Akchoté, Kim Giani, Olivier Mellano, Régïs Boulard, Dominique A, ooTi, Damo Suzuki, et désormais Mocke, Claire Grupallo et Thomas Poli, histoire de se réinventer à nouveau.

Romancier, il a publié sept romans à la fois influencés par Léo Malet, Fantômas et Jim Thompson, le Grand Guignol et le roman noir, et reçu de nombreux prix. L’écriture, débutée par la publication acharnée d’un "organe de littérature préhistorique", La Phylute Ombilique, fanzine littéraire dont l’aventure s’étire sur une dizaine d’années, l’a amené également à publier de nombreuses nouvelles, notamment dans le mensuel Fluide Glacial, ou à collaborer avec des photographes ou des illustrateurs. Scénariste de bande dessinée, il a publié chez Casterman, Glénat, Delcourt, Fluide Glacial ou Locus Solus, collaborant avec de multiples dessinateurs, dont Olivier Balez, Obion, Dominique Bertail, Briac, Julien Solé, Olivier Supiot, Stéphane Oiry, ou Nicolas Moog, avec il a signé « Underground », une somme dédiée aux grandes et grand frappés de la musique, ou plus récemment, « Vivre livre ou mourir », qui retrace l’épopée du punk français. Est-ce tout ? Non, évidemment. Fasciné par l’underground et ses figures hautement surréalistes, il a co fondé le Festival Invisible, rendez-vous des musiciens inclassables dont on fête cette année la dix-neuvième édition, et pilote également depuis vingt ans le label discographique “souterrain et mystérieux” L’Église de la petite folie. Une vie d’activiste dédiée à la création, à la jubilation, au refus des compromissions, au plaisir iconoclaste de ne pas faire ce qui est attendu, surtout, et de ne jamais rien s’interdire.

« Auteur, interprète, inventeur de disques étonnants, Le Gouëfflec écrit aussi des romans et des bandes dessinées, quand il n’organise pas un festival consacré aux musiciens singuliers. Comme lui. »
Odile de Plas, TELERAMA