BRIMBORIONS DE JUIN Signes, intersignes, coïncidences, ou pas

Rêve : un ami dont la tête est recouverte de bandages m’embrasse, puis ses bandages tombent un peu. Il est défiguré par une sorte de rougeole. Il me dit : « J’ai la Garonne. » Et je pense : « Putain, pourquoi m’a-t-il embrassé ? »

Chez Müller, je bois un verre avec Benoît. Quand on arrive, M est là, au comptoir. Il finit son verre, prétexte qu’il attend que la pluie cesse pour rentrer en scooter.

« Il pleut toujours ? » « Quelques gouttes. » « Je vais attendre que ça se calme. » Il a l’air soulagé.

Il part. « Allez salut tout le monde. ». Il revient. Il pleut trop. « Remets-moi un verre » Il stipule : « Mais un petit hein ? »

Il repart. « Allez, je crois que je vais réussir à passer entre les gouttes. » Il revient, fataliste, attend au pied du comptoir, et finit par dire au patron : « Ben quoi, j’ai vendu du beurre aux allemands ou quoi ? » Müller le ressert.

Son téléphone sonne : « Allo ? Non, je serai chez moi dans dix minutes grand max, et tu me rappelles, ok ? Ah non, j’insiste tu me rappelles, il faut que je te parle d’un truc. » Il tente un départ. Il revient. Ainsi de suite pendant une heure.

Quand on s’en va, il vient juste de retrouver deux anciennes connaissances bien attaquées qui insistent pour lui offrir un verre. Dehors il pleut à verse.

Dédicaces avec Briac à la Librairie des voyageurs. Une dame entre et la libraire lui demande : « Vous venez pour la dédicace ? » « Non, pas du tout, moi je suis venu acheter une carte des Pouilles. »

Revu Yves à Quimper. « Je suis allé à Paris pour démarcher les éditeurs. Je suis allé chez Albin Michel. J’ai sonné, personne. Comme la porte était ouverte, je suis entré. »

« Je me suis retrouvé dans les couloirs, j’ai fait le tour des bureaux, personne. Je me suis mis à appeler : « Oh, y a quelqu’un ? » Personne. J’avais mon manuscrit sous le bras. J’allais pas repartir bredouille. »

« Du coup, j’ai fait le numéro d’Albin Michel sur mon portable. Une dame me répond. Je lui dis : « Je voudrais déposer un manuscrit. » « C’est impossible, monsieur, nous sommes fermés. » « Ah bon ? C’est curieux parce que je suis en ce moment même dans vos locaux. »

« Comment ? » « Oui, c’était ouvert. » « Sortez immédiatement, j’appelle la sécurité ! » « Impossible, et mon manuscrit ? » « Revenez lundi ! » « Je refuse. Je viens de Province, lundi je serai rentré chez moi. Tout le monde n’est pas parisien madame. »

« Je ne sais pas... Déposez-le sur le comptoir de l’accueil alors. » « Entendu. Mais après tout ça, excusez-moi d’être si direct madame, vous m’accorderez que la moindre des choses serait tout de même que vous l’éditiez ! »

Simon : « J’étais à la fac avec le petit-fils d’Heidegger. Il s’intéressait qu’au foot. »

Daniel : « Ah, comment s’appelle-t-elle déjà, cette fille qui oublie toujours tout ?"

Sur un mur au marqueur : « L’Apocalipse n’a pas eu lieu. »

Je rêve d’un type en kabig vert avec une capuche triangulaire. Il n’arrête pas de passer dans mon rêve. Il n’a rien à faire là. Quand il se penche et ramasse un loup vert sur le trottoir, je le reconnais. C’est le bouffon, ou le frelon vert.

Je suis repassé devant chez Müller. Le scooter est toujours là.